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Philippe Tripier

Philippe Tripier

Philippe Tripier (1924-2008) fit don en 1992 de sa propriété, Les Roches, pour l’évangélisation de la jeunesse.

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Qui est Philippe Tripier?

Cet homme de caractère au regard perçant fit partie de cette génération ayant pris part intensément à l’histoire nationale et mondiale du XXème siècle. La perte de son frère ainé, Paddy, engagé à 18 ans dans la Résistance participa à ancrer en Philippe son sens de l’engagement patriotique et le courage de servir jusqu’au don de sa vie. Reçu à St Cyr, il devint officier et passa deux années passionnantes au Sénégal et en Mauritanie.

Parachutiste, il fut envoyé en Indochine en 1950. Lors de la bataille de Mao Khé, il fut gravement blessé à la moelle épinière. À 27 ans, ce grand sportif rêvant de carrière militaire se retrouva paraplégique, découvrant l’immobilité et la dépendance. Cette épreuve qui lui laissa des séquelles douloureuses jusqu’à la fin de sa vie fut l’occasion pour lui de choisir son combat, celui d’une discipline intransigeante pour regagner une autonomie et vivre avec, sans une plainte. Il réintégra l’armée et participa à la guerre d’Algérie depuis Paris, à la Défense nationale. Le capitaine Tripier compila soigneusement documents et informations et après un long travail d’analyse, publia une Autopsie de la guerre d’Algérie en 1972.

Faisant valoir ses droits à la retraite, Philippe quitta l’armée à l’issue de la guerre et vint s’installer en Touraine, aux Roches, legs d’une tante. À près de 40 ans, Philippe ouvrit une nouvelle page de vie, au service désormais de la jeunesse qu’il affectionnait tant. Ce service passa par l’enseignement de l’anglais et du français dans un établissement de Loches mais également, par le catéchisme et l’accueil toujours plus généreux de scouts, d’hospitaliers de Touraine, etc… Il souhaitait que sa propriété qu’il chérissait et à laquelle il prodigua tous ses soins, soit un havre pour eux. Qu’ils puissent s’y retirer pour prier, contempler, se former et vivre la charité fraternelle. Il fut pour eux un ami, un parrain, un conseiller. Nombreux sont ceux qui témoignent encore aujourd’hui de la place qu’il tint dans leur croissance humaine et spirituelle.

Philippe se retira aux Invalides en décembre 2005 et rendit son âme à Dieu avec grande foi le 16 septembre 2008.

Lors de son départ de la Maison Saint-Jean, il livra son « testament »

Le 4 décembre 2005 : « Premièrement, je vous confie les Roches, à tous. (…) tout le monde peut être utile à quelque chose.

Deuxièmement, je vous confie les Frères. Aimez-les, aidez-les (…). Les Roches est une maison pour fabriquer des saints. Devenez tous saints !

Troisièmement, il faut partager.(…) »

« Il faut former les jeunes pour qu’ils deviennent des hommes solides. »

Homélie du Père Marie-Olivier, Les Invalides, 19 septembre 2008
Allocution prononcée par le général d’armée Gobilliard, Les Invalides, 19 septembre 2008
Entretien avec Mme Regner, 14 octobre 2008